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L’atelier

Quel amateur n’a jamais rêvé d’avoir l’atelier parfait?
Je m’aperçois au fil du temps que celui-ci n’existe tout simplement pas. Chacun pourra trouver à redire à la façon dont j’ai aménagé le mien. Toutefois, il me correspond. Bien sûr il n’est pas parfait, puisque le travers de ce métier est que quand on a un nouvel outil ou une nouvelle machine, il nous manque encore la suivante dans la liste… et la place pour la mettre et l’utiliser…
Un atelier est donc vivant, tout autant que son propriétaire ou que le bois qui y est travaillé, et il évolue au fil du temps. Voici la troisième version de mon atelier. celle-ci durera peut être un peu plus longtemps que les précédentes. Allez savoir.

Pour commencer voici un plan général des lieux. j’utilise actuellement environ 50m² dans ce qui fût auparavant un garage (vous savez, ce lieu où il parait que certains rangent leurs voitures…)atelier
Quelques photos générale des lieux

Allez, venez, je vous fait visiter!

Le parc à boisDSCF5375 [1024x768]

Le bois, matière première, est la source même de mon travail. Alors certes lorsque je réalise un meuble ou autre objet demandant pas mal de bois, je vais me fournir spécifiquement et je prends juste ce dont j’ai besoin. Seulement lorsque je réalise quelque chose de plus petit, je suis quand même obligé d’acheter des planches complètes! Et puis il y a des fois où je fais quelque chose à partir d’une idée que je viens d’avoir et il faut bien un peu de stock pour que je puisse assouvir ces envies!
DSCF5379 [1024x768]Force est de constater que ce bois prend de la place. Faute de mieux, je suis pour le moment obligé de le stocker dans l’atelier, d’où la nécessite d’un parc à bois.
Le gros problème avec ces bêtes là quand on range les planches à l’horizontal (comme je le faisais jusque là) c’est que le morceau dont on a besoin il se trouve TOUJOURS en dessous… DSCF5381 [1024x768]J’ai donc fait ce parc à bois qui me permet de ranger mes planches de façon à ce qu’elles restent toutes accessibles. Je verrai bien à l’usage si il est fonctionnel ou si je modifie ça dans un prochain réaménagement d’atelier!

Les établisDSCF5347 [1024x768]

 Un atelier d’ébénisterie doit nécessairement avoir de bons établis pour pouvoir travailler correctement. Qu’est-ce qu’un établi? rien de plus qu’un plan de travail permettant de poser ses pièces de bois pour les travailler! bon d’accord chez moi ils se transforment vite tous les deux en débarras mais bon, à défaut d’assistant je range ce qu’il y à dessus et ces surfaces retrouvent leur fonction première.

Un bon établi d’ébénisterie doit, en théorie, permettre deDSCF5357 [1024x768] travailler les 3 types de faces d’un morceau de bois : les faces, les chants et les extrémités (bois de bouts). Je n’ai pas un tel objet dans mon atelier et je dois parfois me débrouiller comme je peux, notamment en raison de l’absence de presse verticale mais la combinaison de mes différents moyens de serrage me permet généralement d’atteindre mes objectifs sans trop de problème.

Mon premier établi se trouve contre le mur et me sert essentiellement à avoir des rangements, des prises électriques et à faire quelques bricoles comme de la pyrogravure ou des finitions sur des petites pièces.
Mon second établi à une double fonction :
– il me sert d’établi à machines sous lequel je place ma défonceuse ainsi qu’une scie circulaire, transformant ces outils en mini-toupie et en scie sous tableDSCF5349 [1024x768]
– Il est pourvu d’un réseau de trous me permettant des serrages verticaux ou horizontaux sur mes pièces selon mes besoins et ce quel que soit la taille de la pièce travailler. Par ailleurs, le fait qu’il ne soit pas contre un mur me permet de l’utiliser sur des pièces de grandes dimensions.

Les machines de l’atelier

Un atelier nécessite un certain nombre de machines et d’outils pour pouvoir réaliser de belles choses. voici les éléments qui composent le mien.

La scie à ruban

Faite maison par l’arrière grand père d’une amie, je ne peux que remercier chaleureusement cette famille pour m’avoir fait don de cette machine qui sous ses apparences vétustes fonctionne « du feux de dieu » après quelques réglages. C’est un honneur pour moi de continuer à faire vivre cet objet.

La raboteuse dégauchisseuse

Bien que n’ayant pas une histoire aussi proche de moi, cette machine de marque Arbey Jametel fabriquée à Crémieu à quelques km de chez moi a dû faire quelques copeaux au cours de son existence. Avec son « poids plume »  (je dirais environ 850kg) et sa puissance « de fillette » (5.5 chevaux, 4kW en triphasé) elle fait partie de ces vielles machines que j’apprécie énormément pour leur longévité, leur robustesse et parce qu’on peut les réparer soi-même quand il y a un problème, malgré le fait qu’elles ne soient pas les plus précises ni les plus simples à régler.

Le tour à bois

Le tournage sur bois est quelque chose que j’ai découvert en débutant mon activité artisanale. Ca m’a très vite passionné et je me suis vite rendu compte qu’il nous manquait toujours un outil ou un accessoire. Voici ce que j’utilise :  un tour Leman Tab 110 ; 2 mandrins (un multistar et un Holzprofi) ; 2 compas (un d’épaisseur et un d’intérieur) ;  5 gouges (une à dégrossir, 2 à profiler , 2 à creuser) ; 2 anneaux de creusage ; 2 racloirs ; un grain d’orge ; une plane ; un outil à queue d’aronde.

Le touret d’affutage

un élément très important dans l’ébénisterie est d’avoir des outils parfaitement affutés. En effet, qu’il s’agisse d’une lame de scie, d’un ciseau ou autre, un outil qui ne coupe pas suffisamment va arracher le bois plutôt que de le couper laissant un état de surface déplorable nécessitant énormément de travail de finition (ponçage et associés). De plus, un outil qui ne coupe plus va devenir dangereux car on va forcer pour arriver à nos fins jusqu’à ce que l’outil « ripe » ou passe d’un coup dans une partie plus tendre pour arriver… dans nos doigts. DSCF5358 [1024x768]
Le touret d’affutage permet de corriger ces outils « récalcitrants » rapidement, particulièrement en tournage sur bois où les outils doivent avoir un tranchant irréprochable.
Je n’ai pas un modèle très haut de gamme ( peugeot energyGrind 150MEP) mais il rempli son office et je ne m’en sert finalement que pour rattraper des gros défauts d’affutages ou des outils ayant perdus leurs profil, préférant une pierre manuelle pour leur redonner vie rapidement avec moins de risques de modifier la géométrie de l’outil ou de le faire « fondre » en forçant un peu trop sur la meule électrique.

La scie à chantourner

Il ne s’agit pas là de mon activité préférée mais elle permet de réaliser des puzzles et autres pièces plus ou moins grosses avec des découpes ayant des courbes très prononcées. Je ne possède pas un modèle très haut de gamme (delta 40-570) mais il me suffit pour l’utilisation que j’en fait.

La scie à onglet radialeDSCF5376 [1024x768]

Fini les bonnes vielles « boites à onglets » de nos parents. Des scies comme celle-ci fleurissent sur le marché de l’outillage depuis quelques années et permettent de réaliser des coupes avec des angles précis sur des planches mesurant généralement jusqu’à 30cm de large.
Là encore je ne possède qu’un modèle bas de gamme et la précision toute relative que cette « rexon » me permet d’atteindre ne me suffit plus tout à fait. Elle me rendra cependant encore quelques services jusqu’à ce que j’ai le budget pour la changer!

 

DSCF5352 [1024x768]La perceuse à colonne

Outil indispensable pour percer des trous parfaitement droits, ma perceuse à colonne à une technologie différente de ses concurrentes. En effet, contrairement à la plupart des machines qu’on trouve sur le marché, le plateau de celle ci est fixe et c’est la position de la machine qui change. L’avantage  est que la hauteur de perçage autorisée est alors quasiment illimitée. Elle possède également un variateur de vitesse électronique plutôt que par changement de courroie, ce qui me permet de gagner un temps certain dans mes réglages, même si ça peut être une source de panne.

La mortaiseuse à bédanes carrésDSCF5340 [1024x768]

Mais qu’est-ce que c’est que cette bête là?
Et bien rien de plus qu’une perceuse à faire des trous carrés… en utilisant des mèches à faire des trous carrés (des bédanes)…
Elle allie le perçage grâce à une mèche qui tourne au centre et la reprise des angles, ce qui permet de réaliser des mortaises sans avoir besoin de reprendre les bords au ciseau à bois.
Le problème avec cette machine c’est que quand on demande à un apprenti d’aller nous chercher le « foret à faire des trous carrés » pour l’occuper il risque de revenir avec quelque chose! On est donc obligé de se contenter de la burette d’huile de coude…

Les ponceuses

Le ponçage est une étape importante en ébénisterie car c’est ce qui va définir la qualité de finition d’un objet. Étape longue et fastidieuse mais néanmoins  indispensable, elle à été grandement facilité par l’arrivée des machines électriques, qui facilitent bien cette étape (même si notre apprenti a dû trouver l’huile de coude depuis le temps…)
Je dispose de 3 machines : une ponceuse à bande qui me sert occasionnellement pour du dégrossissage, une petite ponceuse vibrante qui me sert à préparer mes pièces avant d’appliquer la finition et cette ponceuse « tank » qui allie ponceuse à bande et ponceuse lapidaire dans une machine fixe bien pratique pour le ponçage de petites pièces.

Les aspirateurs

Je vous rassure, je n’ai pas prévu de me transformer en fée du logis mais toutes les machines ci-dessus génèrent beaucoup de poussière et de copeaux. Outre le fait que le nettoyage de l’atelier après leur utilisation est longue et fastidieuse, cette poussière est également relativement mauvaise pour la santé. Je dispose donc de 2 aspirateurs permettant de limiter ce qui vole dans l’atelier :
– Un gros aspirateur à copeaux dont je me sers sur les plus grosses machines (scie à ruban, raboteuse/dégauchisseuse…)- Un petit aspirateur eau et poussières qui suit tous les outils électroportatifs

 

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